19 mai 2013

Palu, pas pris !

La problème du paludisme semble être un casse-tête pour de nombreux voyageurs qui prévoient de passer du temps dans des zones impaludées. Nous ne dérogeons pas à la règle. Après avoir eu l'avis de plusieurs médecins, des ordonnances pour des stocks de traitements et la lecture de nombreux témoignages de voyageurs, nous nous sommes posé beaucoup de questions.

Nous allons passer à peu près 5 mois en zones plus ou moins  impaludées. Se protéger des piqûres de moustiques est une évidence. Prendre un traitement préventif pendant 5 mois ou seulement dans les zones très à risques ou prendre de quoi se traiter au cas où, nous avons dû prendre une décision. Dans tous les cas si vous vous rendez dans un pays impaludé informez-vous et consultez votre médecin avant de partir.

Voilà quelques détails sur cette maladie, les moyens de s'en protéger et la stratégie a laquelle nous avons réfléchie et que nous devrions adopter.

 

Cause

Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques infectés. Ces moustiques, « vecteurs » du paludisme, appartiennent tous au genre Anophèles.
(Source: site de l'institut Paster)

 

Risque pour le voyageur

Tous les voyageurs se rendant dans une région où le paludisme est présent sont à risque.
Le niveau de risque dépend du pays visité, de la durée du séjour, de la période de l’année, des activités pratiquées pendant le voyage, du lieu d’hébergement, l'état de santé du voyageur.

 

Symptômes

Les manifestations cliniques du paludisme sont très diverses. Le paludisme débute par une fièvre 8 à 30 jours après l’infection, qui peut s’accompagner - ou non - de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées, de toux, bref, un vrai bonheur ! Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, peuvent alors survenir : c’est "l’accès palustre". La périodicité de ces cycles dépend de l’espèce de parasite en cause, et coïncide avec la multiplication des parasites et l’éclatement des globules rouges, qui conduit également à l’anémie.
Cycle de cette saleté en image :


Le paludisme engendré par P. falciparum peut être fatal s’il n’est pas traité. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c’est le neuropaludisme, souvent mortel.
(Source: site de l'institut Paster)

 

Prévention

Aucune vaccination n’est disponible pour se protéger du paludisme. Il existe des traitements préventifs et curatifs sous forme de cachets. Le principal et indispensable moyen de prévention est de se protéger des piqûres de moustiques. Les traitements préventifs sont fortement conseillés mais il peuvent provoquer des effets secondaires. Il faut alors peser le pour et le contre et faire un choix en fonction de son type de voyage, des régions, des périodes....

 

Éviter les piqûres de moustiques

Tous les moyens sont bons : répulsifs en spray, vêtements longs imprégnés, moustiquaire, prise anti-moustique, lancé de tong, journal roulé, jet d’oreiller, fusil à pompe....
Il faut savoir que les moustiques vecteurs (Anophèles) ne sortent qu'à la tombée de la nuit et vont se coucher au levé du jour. Donc pas de stress durant la journée, c'est déjà ça.

 

Traitements préventifs (chimioprophylaxie)

Les trois principaux médicaments qui existent sont : Doxypalu®, Lariam®, Malarone®. Le choix du médicament tient compte des zones visitées (classées en groupe 1, 2 et 3 selon la prévalence de la résistance à la chloroquine et/ou de multirésisance ; le groupe 0 correspondant à un risque nul de paludisme), de la durée du voyage et aussi des caractéristiques du voyageur : âge, antécédents pathologiques, intolérance aux antipaludiques, interaction médicamenteuse potentielle, une grossesse (ou son éventualité). 

Le Doxypalu® : le principal défaut c'est qu'un des effets secondaires possibles est une photo-sensibilité. Ça serait quand même bête de rester à l'ombre quand on peut se dorer la pilule sur la plage. De plus c'est un traitement qu'il faut poursuivre 4 semaines après être sortie de la zone impaludée au rythme d'un cachet par jour.
Le Lariam® : des effets secondaires possibles pas très cool : anxiété aiguë, syndrome dépressif, agitation, confusion, idées suicidaires, tristesse inexpliquée, céphalées, vertiges ou troubles du sommeil. Son avantage : 1 seul cachet par semaine, mais il doit débuter 10 jours avant et se poursuivre 3 semaines après être sortie de la zone impaludée.
La Malarone® : il y a aussi des effets secondaires possibles (maux de ventre, nausée,...) mais qui semblent un peu moins "hards" que le reste. Le traitement doit débuter un jour avant et être poursuivie une semaine après être sortie de la zone impaludée. Par contre, c'est un cachet par jour et le prix de la boîte de 12 varie de 32 à 50 €, ça peut faire très mal au portefeuille.
(Source : site de la Caisse des français à l'étranger

 

Traitements curatifs

Un traitement antipaludique présomptif (ou de réserve) peut être prescrit aux voyageurs se rendant dans des zones très reculées ou en l'absence de prophylaxie (séjours très prolongés, répétés, refus de traitement préventif).
Il doit être pris en l'absence de possibilité de consultation médicale dans les 12 heures mais ne doit pas être pris en France après le retour en cas de fièvre (une consultation doit être organisée en urgence). Un traitement présomptif ne doit pas être envisagé chez l'enfant.
Le médicament doit être acheté en France en raison d'un risque élevé de médicaments factices dans de nombreux pays impaludés.
(Source : site de la Caisse des français à l'étranger)

 

Notre stratégie

Après mûre réflexion et l'étude de rapports sérieux tels que ceux de l'OMS , nous nous protègerons des piqûres de moustiques en priorité. On ne veut pas se bourrer de médoc pendant plusieurs mois, nous partons donc avec de la Malarone® mais nous envisagerons sur place de prendre un traitement ou non en fonction des zones où nous serons (en se basant sur les cartes de l'OMS) et sur la situation et les informations in situ.
La Malarone® peut également nous servir de traitement curatif dans le cas où nous aurions des symptômes douteux et que l'on ne peut pas consulter un médecin rapidement. On croise les doigts pour ne pas avoir à faire ça. 
En exemple, deux cartes de l'OMS :



Plus d'infos

Le site de la Caisse des français à l'étranger est vraiment très complet et très intéressant.
Vous trouverez sur le site de l'OMS des informations et des rapports annuels sur le paludisme dans le monde. Voici le lien direct vers le rapport de 2012. Ce rapport contient les cartes détaillées par pays (reprises en exemple dans cet article) qui précisent les risques régionalement.

3 commentaires:

  1. Le petit jeu n'est pas facile, mais sans tricher, c.a.d. sans regarder ds le Larousse la page des drapeaux (ce que Boris aurait fait en joueur qui n'aime pas perdre), est-ce que la croix de Malte a quelque chose à voir avec votre voyage?...

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    1. C'est pas que je n'aime pas perdre, c'est que préfère gagner, nuance... Ceci dit si tu regarde dans le Larousse, c'est pas considéré comme de la triche vu qu'il n'y a pas de règles. Je ne crois pas qu'il y ai de croix de Malte dans les drapeaux, mais c'est une piste.


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  2. Sébastien MORTAL17 juin 2013 à 22:01

    Je suis parti en 2006 au Sénégal et j'ai eu le droit à tout plein de vaccins dont celui contre le palu. Effectivement, le moustique porteur de cette maladie n'attaque que la nuit et sa piqure ne se voit pas à l'oeil nu. L'hôtel où j'étais se situait juste à côté de l'Atlantique (le moustique n'aime pas la présence de l'eau) et on avait dans la chambre la climatisation (qu'il déteste aussi) et une moustiquaire donc pas de risque de se faire piquer. Par contre, en journée, c'était badigeonnage de crême :-)

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